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La conscience de l'homme dans l'univers

Une interprétation mondualiste de la création et de la conscience avec un pas vers le néant.

Herbert Aschwanden [1]
Universum xxx.jpg

L'origine

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Contenu :  

    Introduction : le rêve "chinois"

1.La conscience est symbolique, sa "grammaire" inconsciente: Le cerveau

2. l'homme : embryon de l'univers

3. La création en deux parties - une nouvelle vision
    a) La deuxième salle

    b) Les "gènes" de la création

    c) La confusion

    d) L'attachement         

             ɑ)​ Une première vue

             β) Les « mots croisés » de la création

              γ) L'énigme de la connectivité

     e) La complexité interrompue de l'évolution

     f) L'énigme de l'homme

4. Un synopsis - représenté par des rêves

5. Le néant - le chemin vers la "capitale"

Annexe : Le lien entre le symbolisme et le monde quantique

______________________


Le rêve "chinois"

L'être humain pénètre dans le monde parce qu'il possède une capacité étroitement liée à la structure du monde matériel. Il s'agit d'une théorie de la relativité de la conscience. Grâce à elle, il construit ses propres mondes - dans les sciences, les philosophies et les religions. Quel est le sens de ce lien ?

 

En arrière-plan de la création, nous reconnaissons la structure dualiste et mondualiste qui nous permet de percevoir cette parenté. L'aspect du mondualiste est particulièrement appréhendé dans sa contradiction afin d'y découvrir une signification élargie de la création – du quantum à la conscience. Le mystère de la conscience trouve une réponse qui permet à l'être humain de dépasser la barrière de l'évolution et lui ouvre une nouvelle perspective qui contredit l'hypothèse selon laquelle la conscience crée la réalité. Il crée avec et dans celle-ci. Cependant, il ne faut pas négliger la relativité de notre conscience: le cerveau façonne notre perception subjective. Nous voyons la couleur rouge parce qu'une certaine longueur d'onde produit ce phénomène dans le cerveau. Mais c'est précisément cette prise de conscience qui nous rapproche de la réalité et nous permet d'intervenir. 

Une analyse critique des connaissances physiques et de la structure de la conscience nous permet de reconnaître la parenté mentionnée ci-dessus, derrière laquelle on peut percevoir une cause planifiée. Il n'y a en effet aucune raison pour laquelle un monde spirituel et créatif, de structure identique, ait pu se réaliser à partir du monde matériel, pour ainsi dire en y puisant, grâce à la conscience. Le chapitre 3 présente une analyse de cette vision alternative.

Au premier plan se trouve tout d'abord le problème de la conscience, qui est libérée des contraintes de l'inconscient de la psychologie des profondeurs. Nous entrons ainsi dans l'inconscient sans Freud. La première étape nous conduit dans un rêve :

Je travaille dans un pays étranger, la Chine, et je me conforme aux règles existantes et pesantes du régime. Certains de mes amis ont quitté le pays, ils ne voulaient plus y retourner. J'ai été tenté d'émigrer moi aussi, afin de pouvoir prendre un nouveau départ. Alors que je commence à réfléchir à la manière d'entamer la prochaine étape, je me réveille d'un rêve que j'avais demandé afin d'obtenir une réponse au problème de l'inconscient.

Interprétation: La Chine - un pays avec un droit humain critique - symbolise dans le rêve surtout mon insatisfaction avec les théories de l'inconscient. L'inconscient reste jusqu'à aujourd'hui le fondement de la psychanalyse, qui ne peut pas du tout être saisi empiriquement. Seule la réalité de la symbolique consciente et inconsciente est saisissable, cette dernière étant bien vécue, mais non reconnue dans sa signification, ce qui définit l'inconscient.

J'ai reconnu l'alternative de la psychologie des profondeurs en Afrique. Grâce à six années d'études d'une culture indigène [2], j'ai obtenu une interprétation de la conscience qui dépasse les restrictions « chinoises » des interprétations psychanalytiques. Comment alors saisir la conscience ?

  1. La conscience est symbolique, sa "grammaire" inconsciente est le cerveau 

La conscience nous conduit toujours à créer des symboles. Les symboles sont des éléments dotés d'effets et de propriétés transférés qui établissent un lien d'identification avec quelque chose. La conscience façonne l'interaction dynamique entre le moi, le nous et l'environnement, qui construisent activement et passivement le monde symbolique de l'être humain, tant sur le plan spirituel que matériel. L'inconscient ne désigne qu'une lacune, une non-reconnaissance, un non-savoir qui peut être comblé par un symbolisme vécu consciemment. L'arrière-plan d'un dessin symbolique peut être saisi ou rester méconnu. Un refoulement, par exemple, peut construire une symbolique qui le saisit. Un inconscient ontologique reste une interprétation erronée, car la formation d'un symbole découle toujours d'un vécu conscient dont la signification peut rester cachée. La symbolique du monde des rêves se base uniquement sur le vécu conscient et inconscient de la vie quotidienne. 

 

La conscience nous permet de façonner la vie quotidienne, le langage, les sciences, les religions et les rêves ainsi que les maladies mentales. Tous se nourrissent de la symbolique. Ce que nous appelons le spirituel est toujours saisissable symboliquement. Personne ne peut définir le spirituel, mais nous le vivons en tant que symbolique, et je pars de ce principe. 

L'accent est mis en premier lieu sur l'expérience et la création conscientes. Afin d'éviter toute erreur possible, j'exclus de la discussion les activités symboliques automatisées et souvent inconscientes (exemple : mimiques involontaires), car elles ne sont pas pertinentes pour le présent sujet. Les réactions subliminales, en revanche, présentent une symbolique consciente et vécue, dont l'arrière-plan reste toutefois inconscient.

Le symbolisme est l'« univers » de la conscience, qui façonne l'homme et l'environnement - en bien comme en mal.. Et l'univers est le symbolisme de la création, ce qui relie les deux aspects. La base du symbolisme est d'abord résumée en trois aspects.

1. Expérience et perception 
Une donnée ou une expérience active ma perception.

2. L'analyse crée une relation

Une perception influente du monde extérieur et intérieur. Elle conduit à des projections et des introjections.

3. L'identification construit le symbolisme

L'introjection et la projection nécessitent l'identification qui relie les pôles. Elle constitue la base de tout symbolisme. L'extérieur devient intérieur et l'intérieur devient extérieur. Sans identification, il n'y a pas de symbolisme. L'être humain est un être qui vit constamment dans des relations « nous » qui construisent le monde symbolique par des identifications adaptatives ou dissociatives. 


En voici quelques exemples. L'amoureux qui offre un bouquet de fleurs à sa chère projette ainsi ses sentiments - basés sur une introjection. Si l'on dit : "Il est fort comme un arbre" ou "Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel", on assiste à une projection symbolique, un transfert vers l'extérieur. L'image d'un artiste crée une projection, qui entraîne une introjection chez l'observateur. Newton reconnaît la force de gravitation sur la base d'une observation. Comme il fixe ce qu'il perçoit dans une formule, une projection fondée sur l'analyse. Le schizophrène projette son vécu perturbé dans le monde extérieur par le biais d'hallucinations.  ​

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L'enfant en tant qu'entité symbolique Unité dans la conscience (une sculpture africaine)

La sculpture retient l'essence du symbolisme dans son développement en trois étapes, elle symbolise la construction et la mise en forme du symbolisme. 1. L'homme et la femme se rencontrent. 2. Unis par l'amour, ils ont un enfant. 3. Il devient un symbole qui représente une identification en tant que double unité et qui, dans une relation à trois, réalise une quatrième dimension dans des identifications nouvellement façonnées. Un exemple classique: les Africains partent du principe qu'après la mort, on ne peut devenir un esprit ancestral que si l'on a engendré des enfants.

 

La conscience forme une symbolique consciente et inconsciente. Si leur signification n'est pas reconnue, il n'y a pas lieu d'en déduire un inconscient ontologique, mais il y a uniquement une non-reconnaissance, un non-savoir, ce qui correspond à un manque analytique qui peut être marqué par une symptomatologie difficile à cerner. C'est particulièrement vrai pour les troubles psychiques qui, par exemple, font naître un manque existentiel à partir de relations pathologiques avec le « nous ». Les rêves sont également des créations actives de la conscience pendant le sommeil et ne sont en aucun cas des désirs refoulés (S. Freud), pas plus qu'ils ne nous révèlent des structures archétypales universelles de l'âme (C.G. Jung). ​

 

Je reproduis plusieurs rêves dans les chapitres suivants. Ils me permettent de montrer à quel point ils peuvent nous aider à interpréter de manière critique notre monde mental et nos actions. Dans de nombreux problèmes rencontrés dans mes travaux, les rêves m'ont apporté un éclairage, qui sont souvent difficiles à interpréter. Les rêves apparaissent spontanément ou nous demandons un aperçu d'un problème avant de nous endormir.    

 

Dans la quatrième chapitre, j'établis un synopsis du présent travail, dont les aspects décisifs sont exclusivement consignés dans des rêves. ​

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L'homme dans l'univers​

2. L'homme: embryon de l'univers

Le premier univers de l'être humain est l'utérus. La seconde est son existence dans la conscience unificatrice, dont la structure est fonctionnellement apparentée à l'univers. Aussi étrange que cela puisse paraître, les sciences modernes nous ouvrent cet horizon.

La conscience oriente la vie de l'être humain. Elle façonne notre existence vers l'intérieur et vers l'extérieur. Il existe une multitude d'interprétations de la conscience, qui adoptent des points de vue très différents, voire contradictoires. J'essaie d'ouvrir une vision simplifiée qui peut s'appuyer sur une base démontrable.

 

J'essaie aussi et surtout de présenter la conscience au-delà des interprétations de la psychologie des profondeurs, qu'elles ont repoussée dans un monde brumeux.  Cet inconscient symbolise la "pathogénicité" de la modernité, qui a constitué la base des interprétations de la psychologie des profondeurs. Le pathologique a donné à la psychologie des profondeurs un fort pouvoir d'interprétation qui a relégué à l'arrière-plan la signification plus large de la conscience. 

 

Le dernier paragraphe de l'étude de Philipp Hübl (philosophe) est le suivant :

 

"La plus grande énigme de l'univers n'est pas l'inconscient, mais un phénomène par lequel nous, les humains, nous sommes libérés des contraintes de l'évolution, avons créé notre propre environnement et avons commencé à penser à nous-mêmes - notre conscience". [3]

 

La conscience est liée au mystère de la création, qui préoccupe les hommes depuis la nuit des temps. Nous n'obtenons de réponses que grâce à nos facultés intellectuelles, qui nous ont ouvert de nombreuses voies. La conscience a été une révolution, car grâce à elle, l'homme a pu intervenir dans la création. Les sciences ont reconnu sa structure, ce que retient le titre énigmatique de cette chapitre. Le chapitre suivant aborde ce point de vue.

 

Pour donner une forme à l'énigme, j'ai demandé à faire un rêve qui me présenterait le problème.

 

Le rêve : j'entre dans une grotte sombre et mystérieuse dans laquelle je souhaite m'enfoncer davantage. Peu après être entré dans la grotte, je tombe sur une grande machine. Une scientifique m'explique ses fonctions, qui sont extrêmement impressionnantes. Mais je veux aller au-delà de la machine, car ce qui se cache derrière reste mystérieux, et c'est ce que je veux explorer. Je cherche un passage, il est difficile à trouver, car la machine me bloque le chemin.

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L'entrée dans l'obscurité

Que représente la grotte dans laquelle je veux pénétrer ? C'est une métaphore de l'esprit humain, à la recherche de l'énigme de la vie. La science, apporte sa lumière dans la caverne et l'obscurité semble vaincue. C'est comme si elle rendait superflu le chemin derrière la machine et l'obstruait en quelque sorte, comme le suggère le rêve.

 

Mais si nous ne restons pas exclusivement attachés aux interprétations scientifiques de la conscience, nous devons pénétrer dans l'obscurité dans un non-savoir.. De nombreuses questions se posent au-delà des sciences, avec lesquelles nous cherchons une “lumière” qui nous permette de passer derrière la machine.

Étant donné que la conscience constitue une base universelle de notre être et que j'essaie de libérer l'inconscient des griffes de la psychologie des profondeurs, je dois présenter une justification pour cela. 

 

Mes conclusions s'appuient sur l'étude déjà mentionnée intitulée [2], qui explore la vision du monde d'une ethnie africaine et qui a été évaluée positivement par les experts (voir : Livres. Critiques). Je parle d'une analyse de la conscience. Qu'est-ce que cela signifie ? En Afrique, j'ai découvert un monde plein de symbolisme conscient, sans jamais être tenté de devoir interpréter à partir d'un inconscient. Cela peut paraître absurde pour beaucoup, mais que le lecteur se convainque s'il a un aperçu de ce monde. Les interprétations globales des mythes par les anciens Africains, dont la profondeur ne pourrait jamais être atteinte par une théorie occidentale, sont une indication claire de la manière dont les théories de l'inconscient se trouvent sur un chemin qui s'égare. J'ai pu saisir leurs représentations dans plus de 40 mythes. Prisonnier d'une théorie qui lui est chère, on oublie volontairement que les les peuples indigènes possèdent une interprétation consciente et globale de leur propre monde, qui n'est même pas recherchée, parce qu'on ne la soupçonne pas et parce qu'on cherche à confirmer ses propres théories.

 

Le monde des Africains est limité par une vision du monde subjective, souvent liée à un manque analytique, qui est influencé par un non-savoir, mais qui ne peut pas être interprété comme un refoulement. Au cours des 18 années d'activité médicale que j'ai exercées dans un cabinet suisse, j'ai pu, sur cette base, contourner le monde de l'inconscient chez les patient(e)s souffrant de troubles psychiques ; il a été remplacé par le déficit analytique, qui parle toujours consciemment dans sa symbolique, mais dont la signification reste souvent méconnue.

 

L'interprétation avec l'inconscient a donné naissance à de nombreuses théories contradictoires qui tentent d'expliquer les formes de vie égarées. J'ai abordé cette problématique dans l'étude : Vom Leben und Sterben des Bewusstseins.[4]

 

Le rejet de l'inconscient est également défendu par Jean-Paul Sartre. Il s'oppose à l'analyse empirique de Freud et lui oppose la psychanalyse existentielle fondée par Victor Frankl, en ces termes:

"[....] le fait psychique s'étend pour elle aussi à la conscience. Mais si le projet fondamental est entièrement vécu par le sujet et, comme tel, totalement conscient, cela ne signifie nullement qu'il doive en même temps être connu par lui [...]."[5]

 

Le symbolisme en est le pilier porteur. Karl Jaspers (psychiatre et philosophe) la saisit par l'affirmation suivante : "Vivre originairement dans des symboles, c'est vivre dans la réalité que je ne connais pas et que j'ai pourtant rendue présente dans le symbole."[6] Une interprétation pertinente est également donnée par Victor Frankl lorsqu'il dit:

 

"[...] le besoin de marquer des symboles, respectivement d'utiliser des symboles, n'est-il pas une caractéristique et un trait fondamental de la condition humaine ? Ou bien la capacité de parler, de comprendre ce qui est dit, n'est-elle pas une caractéristique constitutive de la condition humaine" ? [7]

                                                                                      

La réalité de notre être et de notre conscience consiste à vivre le nous - social, spirituel, matériel. C'est avec lui que nous construisons la symbolique de notre vie.​​

_______________

3. La création divisée en deux - une nouvelle vision

Qu'entend-on par l'expression "nouvelle vision" ? Les Lumières sont un mouvement qui a limité le rôle dominant de la religion. Les Lumières ont marqué le début de l'essor des sciences, qui se sont développées au-delà des restrictions religieuses. Si nous nous penchons sur les connaissances scientifiques, nous nous heurtons à une lacune qu'il est impossible de combler complètement. Il s'agit là d'un point fondamental, car nous entrons sur un pont que nous ne pouvons pas traverser. Sur leur milieu, la philosophie et la science se rencontrent à nouveau dans un contact qui peut être établi justement grâce aux connaissances scientifiques et qui nous ouvre une nouvelle vision. 

La conscience et son symbolisme ainsi que le monde quantique dans « l'espace » de la théorie de la relativité constituent la base la plus importante de la suite de l'exposé. Existe-t-il un point de jonction entre ces quatre phénomènes ?

a) La deuxième salle

L'homme, en tant qu'embryon de l'univers, construit un deuxième univers dans sa conscience, et plus encore, la conscience reflète la structure fondamentale de l'univers, ce qui peut sembler absurde au premier abord. Mais ce lien peut être démontré. J'ai demandé à ce qu'un rêve me représente cette énigme.

Le rêve : J'invite ma famille et mes amis à un repas. Ma femme distribue la nourriture. Je la regarde et lui dis : "Ne mets-tu pas trop de nourriture dans les assiettes ? Il ne restera plus rien pour l'avenir". Elle me conduit dans une autre salle, et là encore, de nombreuses assiettes sont posées sur une table, et elles contiennent plusieurs fois ce qui était réparti dans la première salle. Je m'étonne que la deuxième sallke contienne tant de richesses dont je n'avais pas conscience.

 

L'interprétation : l'homme se développe d'abord dans le premier espace, où sa conscience se forme dans l'environnement social et matériel. Dans le deuxième espace, il découvre le mystère et la richesse de la création, qui lui ouvrent une autre vision. L'interprétation de ce deuxième monde crée de nombreuses formes qui vont du purement matériel au mystique. Il s'agit donc du secret de la signification de ce deuxième espace qui nous relie en conscience à la création. Avec elle, nous reconnaissons une parenté structurelle. 

 

Pour prouver cette parenté, nous devons nous lancer dans une interprétation plus large. Grâce aux découvertes fascinantes de la science, cette deuxième salle s'ouvre à nous.

​​

b) Les "gènes" de la création

​​Nous les reconnaissons dans la conscience et ses formations symboliques, ainsi que dans la théorie de la relativité et la physique quantique. Ces quatre phénomènes semblent posséder des « gènes » apparentés qui permettent à l'être humain de pénétrer dans la création. C'est pourquoi nous devons découvrir la « grammaire » de ces concepts dans leur parenté.

S'agit-il d'une coïncidence ou cache-t-il une conception particulière, une nouveauté ? Le lien ne peut s'expliquer par une coïncidence, une répétition ou un développement parallèle, car il s'agit d'une évolution qui ne peut se justifier dans le cadre du développement évolutif. La particularité réside dans le fait que la conscience a donné naissance à quelque chose qui semble non seulement lié au processus évolutif structurant, mais qui a également permis de construire quelque chose avec lequel elle a appris à intervenir dans la création originelle. La conscience a ainsi atteint un contrôle direct et auto-structurant, grâce auquel elle ouvre un nouvel horizon transcendant. La conscience a volé l'autonomie à l'évolution.

 

L'homme n'avait pas besoin d'être impliqué dans la macrophysique avant les découvertes de la physique quantique. Cela a changé avec la physique quantique. Elle décrit le comportement des éléments de base du monde. Les lois de la physique quantique constituent la base de la mécanique quantique. qui décrit les événements microphysiques dans lesquels le sujet ne pouvait plus être éliminé, car il influence l'événement. L'observateur devient partie intégrante de l'événement qui l'implique. La mécanique quantique est une description mathématique qui fournit les outils permettant aux scientifiques d'analyser les phénomènes du monde quantique. Mais les quanta sont plus que de simples éléments mathématiques, puisqu'ils existent en tant que phénomènes réels et observables. Et la particularité : la mécanique quantique nous révèle le symbolisme formateur des phénomènes quantiques, tout comme la conscience se construit à travers les formations de symboles. La différence décisive : la conscience peut expliquer la physique quantique, mais la physique quantique ne nous explique pas la conscience, même si certains physiciens essaient de le faire. Ce sont les structures de base des deux phénomènes qui sont fonctionnellement apparentées.

Lorsque l'homme a commencé à explorer la complexité du monde microphysique, il a reconnu un monde qui trahissait quelque chose de mystérieux. Les physiciens quantiques ont découvert dans la structure de la matière une configuration dualiste et mondualiste ou symbolique, que nous pouvons également mettre en évidence dans la conscience.

Une conclusion tirée du monde subatomique de la théorie quantique stipule que cette théorie constitue la base de la compréhension de notre monde. La cosmologie quantique tente de trouver une théorie capable d'expliquer l'origine de l'univers. Et la formation de symboles par l'être humain est la « cosmologie quantique » de la conscience, grâce à laquelle il construit son propre « univers ». Tout comme la mécanique quantique explique le fonctionnement et la stabilité des atomes, la formation de symboles nous aide à consolider notre mode de vie.    La formation de symboles façonne notre quotidien dans nos actions et nos pensées, dans nos relations humaines, dans les sciences, dans les philosophies, dans les rêves, dans les créations mythologiques et religieuses.

La question se pose ici de savoir pourquoi nous pouvons parler d'un symbolisme dans le monde matériel. Aucune science ne peut reconnaître la réalité en soi, elle ne saisit qu'une mise en forme symbolique (voir définition au chapitre 1). Si nous partons d'une cause de la création (théorie du big bang, créateur), il y a quelque chose avec des effets et des propriétés transmis, ce qui nous fait nous interroger sur un arrière-plan qui reste mystérieux pour nous. 

c) La confusion

Les mondes du plus grand et du plus petit ont conduit les scientifiques à la confusion. Alors que je suivais ces problèmes, un rêve est apparu:

Je travaille sur deux machines, une énorme et une très petite. La grande doit être activée, mais j'ai besoin de la petite machine, pour faire fonctionner la grande machine. Je suis confus. Tout cela est extrêmement compliqué, car il y a beaucoup de prises électriques différentes sur les deux machines, qui conviennent parfois et parfois pas. 

​Interprétation : La petite machine est l'homme et sa conscience, la grande représente la création dans laquelle nous essayons de pénétrer. Il faut créer les interactions interactives.on et interprétation du monde en nous et autour de nous.  Les deux sont reliés entre eux par les “connecteurs”, ce qui fait référence aux quatre termes mentionnés précédemment  : La théorie de la relativité et le monde quantique ainsi que la conscience et le symbolisme (mis en parallèle dans l'image suivante). Il s'agit de comprendre la parenté entre les théories physiques et notre perception et interprétation du monde en nous et autour de nous.

Le symbolisme et la mécanique quantique se caractérisent par des divergences, mais ils sont structurellement liés. Pour faciliter la compréhension, je vais donner un exemple, sur lequel je reviendrai plus tard. Les particules quantiques telles que les électrons ont à la fois des caractéristiques de particules et d'ondes. Cependant, une onde ne peut pas être une particule matérielle, mais il existe une dualité mystérieuse. Le photon, quant à lui, n'est pas une particule au sens conventionnel du terme, mais avec ses propriétés d'énergie et d'impulsion, il représente un effet matériel. Cela correspond également à la réalité de la formation de la conscience. Reprenons l'exemple mentionné précédemment : l'arbre symbolique en tant que mot n'est pas la réalité ; l'arbre en tant qu'être matériel est distinct du symbole, mais néanmoins, les deux sont liés dans une identification qui comble un fossé.

Comment interpréter le problème de la confusion ? Malgré la base de comparaison existante, aussi bien entre la théorie de la relativité et la conscience qu'entre la physique quantique et la formation de symboles, il s'agit de phénomènes totalement différents avec des origines différentes, que j'essaie de relier avec les "connecteurs" appropriés.

Grâce à la parenté entre la mécanique quantique et la conscience créatrice de symboles, l'être humain peut toutefois pénétrer le mystère de la création. Je vais tenter de démontrer cette structure fondamentale ou structure originelle dans les paragraphes suivants. L'image nous montre le point de départ.

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 L'être humain - le point de jonction des quatre termes

d)  L'attachement

 

La présentation suivante introduit une interdépendance entre les quatre concepts de l'image. Dans un premier temps, la théorie de la relativité et le monde quantique sont appréhendés et mis en parallèle avec la conscience et le monde de symboles. Dans un deuxième temps, les croisements et la parenté des quatre phénomènes sont mis à jour, ce qui nous permet de voir la structure et l'arrière-plan de la création et de la conscience en de leur interconnexion.  

         

ɑ) Une première vue

​​

Dans la section 3b Les « gènes » de la création, la première base d'un horizon élargi a été établie, qu'il s'agit maintenant de continuer à construire.

Un rêve m'a montré le point de départ. Je suis dans un bateau et je prépare un départ. Ma femme me remet deux paquets dont le contenu me satisfait. Après les avoir ouverts, elle me remet à nouveau deux paquets que j'accepte à contrecœur, mais je sais qu'ils sont également nécessaires pour permettre le départ vers un pays étranger.

 

Interprétation : Dans mes rêves, ma femme est la représentante symbolique de mes efforts théoriques, toutes deux sont devenues chères à mon cœur. Le rêve retient les quatre aspects de l'image d'introduction de cette section, et il reproduit une interprétation élargie du rêve précédent sur la deuxième pièce (voir section 3a). 

Les deux premiers paquets traitent de la problématique de la conscience et du symbolisme, les deux autres paquets traitent de la théorie de la relativité et de la mécanique quantique, qui s'avèrent être des sujets difficiles, ce dont j'étais conscient et qui a généré ma réticence dans le rêve. Le point de départ est la conscience.

Le cerveau - en tant que « lieu » de la conscience - est un organisme physique qui fonctionne grâce à des signaux biochimiques et électromagnétiques. Ces signaux sont rendus possibles par l'activité des cellules nerveuses dans les connexions synaptiques, qui se combinent dans des réactions chimiques et électriques, raison pour laquelle j'ai appelé le cerveau la "grammaire" de la conscience. Elle nous transmet une communication et un discernement. Cela vaut également pour la langue elle-même, car sans grammaire, une langue nous conduit à des malentendus et à la confusion. Pour une présentation détaillée des connaissances scientifiques sur le cerveau et l'esprit, voir l'étude de G. Edelman et G. Tononi. [9]

Sur cette base, j'essaie de donner à la conscience une interprétation élargie. Pour cela, je dois formuler une vision qui ouvre un nouvel horizon. Nous nous retrouvons ainsi dans la parenté des quatre termes (les quatre paquets du rêve). Elle résulte de la déduction suivante. La conscience forme le symbolisme avec l'identification énigmatique. Et la base du monde matériel repose sur la physique quantique. Les deux aspects forment chacun une unité binaire ou un mondualisme. Le symbole relie la reconnaissance/l'expérience et la nomination - quant relie particule et onde appelé dualisme onde-particule..

 

La matière et l'énergie peuvent être comparées à la conscience et à la formation de symboles d'identification. L'identification anime « l'univers » de la conscience, tout comme la mécanique quantique (décrit les propriétés des particules), en plus de la théorie quantique des champs (interactions des particules dans l'univers) et des champs de force des objets, constitue la base d'une compréhension des quatre forces fondamentales de l'univers.  La gravitation n'est pas expliquée par la physique quantique, elle est décrite par la théorie de la relativité générale. Je reviendrai sur ce point. Cependant, il est vrai que la mécanique quantique régit l'origine physique, qui explique le comportement atomique et subatomique.

L'homme pénètre dans l'énigme de la création et y devient partie prenante, car il ne se contente pas de reconnaître sa structure et ses barrières, mais les utilise aussi - en quelque sorte comme parent - en les façonnant lui-même. Jusqu'à présent, la relation entre la conscience et la mécanique quantique est considérée comme un problème non résolu, auquel j'essaie de donner une réponse dans ce qui suit. Toutefois, il ne s'agit ici que d'une comparaison,  car il s'agit de mondes totalement différents.

​Inévitablement, je dois donc commencer par évoquer le contenu de ces deux pactes du rêve que j'ai accepté à contrecœur, car leur contenu est difficile à comprendre. Il s'agit du monde quantique et de la théorie de la relativité d'Einstein.

L'espace comprend trois aspects, et il est inextricablement mêlé au temps en tant que quatrième dimension, ce que l'on appelle l'espace-temps, les trois dimensions de l'espace associées au temps constituant un concept fondamental de la théorie d'Einstein. Le temps, quant à lui, est relatif, il dépend de l'état de mouvement de l'observateur - une base de la théorie de la relativité restreinte. Dans la théorie de la relativité générale, l'espace est courbé par la masse et l'énergie, ce qui influence également le temps (dilatation gravitationnelle du temps). 

Pour faciliter la compréhension, je vais donner un exemple tiré de la théorie de la relativité. Les horloges atomiques fonctionnent plus lentement dans les satellites en raison de la vitesse élevée (relativité restreinte). La gravitation provoque également un changement temporel (relativité générale), car le temps ralentit dans les champs gravitationnels plus forts. Ces influences se manifestent par exemple dans le système GPS (General Positioning System),), qui permet d'obtenir une localisation précise à partir des informations temporelles grâce à une surveillance corrective par satellite. L'homme perçoit directement l'espace, le temps et la gravitation.

 

Cela nous révèle un lien, non seulement au sens de la science analytique, mais aussi dans une parenté de la conscience avec le monde extérieur. Ce lien sera présenté dans les explications suivantes. La structure spatio-temporelle et la gravitation sont liées à la structure de la conscience, ce qui peut sembler étrange à premièr.

​Il existe donc également une « théorie de la relativité » de la conscience, qui repose également sur trois aspects: la perception, l'analyse et l'identification symbolique (voir définition au chapitre 1), le symbole et l'objet formant à nouveau une quatrième dimension.: Au lieu du temps toujours subjectif et changeant dans notre espace de vie, il y a maintenant la connexion, qui, avec l'identification, révèle une propriété relationnelle élargie et conduit à des changements – comme une « courbure spatio-temporelle » psychique. Pour simplifier : 1. L'être humain vit dans l'espace de la matière (masse) et de l'énergie. 2. Il influence le monde qui l'entoure au fil du temps. 3. Avec sa conscience, il provoque une « courbure », c'est-à-dire des changements dans les structures symboliques identitaires. Cette interprétation remplace la théorie physique de la relativité par la théorie psychique. Les deux sont des connaissances créatrices de la conscience, ce qui indique quelque chose de particulier. En effet, lorsque le lien entre les quatre concepts de l'image introductive est compris, quelque chose de significatif se construit, qu'il convient de découvrir.

C'est pourquoi nous devons également aborder la mécanique quantique. Elle  décrit les propriétés et les états de la matière et enregistre le comportement de la matière et de l'énergie au niveau atomique et subatomique. Les bases de la physique quantique moderne ont été posées par Nils Bohr, Max Planck, Werner Heisenberg, Erwin Schrödinger et Albert Einstein (quantification de la lumière par les photons). Il existe des interprétations controversées de la mécanique quantique, qui sont discutées en détail dans l'étude de Michael Esfeld (philosophe des sciences).). [10] 

La matière, qui peut être transformée en énergie, constitue une base importante. Dans le domaine de la mécanique quantique l'énergie dépasse le cadre purement physique de la matière. On parle alors de champs immatériels ou de champs quantiques. Les champs quantiques sont réels, car ils activent les particules et transportent l'énergie, ce qui entraîne des interactions. Les symboles sont réels, ils sont comme un champ quantique, l'énergie n'étant pas le vecteur, mais l'identification construisant le mécanisme de transmission, ce qui conduit à des influences. Cela semble contradictoire et difficile à comprendre. Le dualisme onde-particule en est un exemple. Une particule subatomique (par exemple un électron) présente à la fois les propriétés des particules et celles des ondes, qui sont complémentaires (dualité onde-particule). 

Ces propriétés s'excluent toutefois mutuellement (principe d'incertitude), mais leur superposition donne lieu à des enchevêtrements alternatifs. Des expériences ont démontré que les deux propriétés, que l'on appelle ondes de matière, sont présentes. Nous retrouvons ce phénomène mystérieux dans les représentations symboliques (identifications), car nous y trouvons une structure similaire.  

Pour faciliter la compréhension, je renvoie à nouveau à l'exemple précédent de l'arbre en tant que réalité et symbole. Sans avoir besoin de le voir, je peux l'imaginer, la dualité donne naissance à une unité symbolique. Ou bien je vois le tableau d'un arbre qui suscite en moi certains sentiments, comparables à la superposition. L'identification correspond à la vague.

Afin d'approcher le caractère énigmatique de la création, nous devons aborder la relation entre la théorie de la relativité générale et la mécanique quantique. Cette relation n'est que partiellement résolue, car la théorie de la gravitation quantique, qui tente de relier la théorie de la relativité générale à la mécanique quantique, n'a pas réussi. 

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La cause de ce problème se trouve dans les quatre forces naturelles de la physique. ​La masse est le facteur central qui détermine l'intensité de la force gravitationnelle entre deux objets. La masse et la gravitation forment un mondualisme énigmatique dont les scientifiques cherchent encore le lien dans une particule d'échange - appelée graviton - qui se déplace dans l'espace et le temps. Nous reconnaissons une problématique similaire dans l'interprétation de l'identification dans la conscience, qui nous conduit à l'énigme de l'identification dans le problème de la matière et de l'esprit. On parle de psychons (John C. Eccles et R. Popper) qui interagissent avec les champs quantiques et génèrent la conscience, mais ce concept ne repose sur aucune base scientifique.

En mécanique quantique, le déterminisme s'oppose à la probabilité. Les particules peuvent se trouver à plusieurs endroits à la fois (superposition, expérience des fentes doubles), ce qui vaut également pour la diversité et le caractère énigmatique de la formation des symboles. Nous reconnaissons ici une parenté. La formation des symboles ne peut souvent pas être expliquée de manière exhaustive. D'un point de vue analytique, de nombreuses prédictions peuvent être faites dans les deux domaines, mais le symbolisme, tout comme la mécanique quantique, atteint des limites qui ne permettent plus de prédictions déterministes comme en physique classique. On retrouve ici la parenté structurelle entre les deux mondes.

En résumé : l'être humain, en tant qu'être matériel, vit dans l'espace de la matière et du temps, mais dans ses créations symboliques et subjectives, il expérimente et modifie à la fois le temps, la perception et la matière comme des phénomènes toujours influençables dans des identifications relativistes. Tout comme la force gravitationnelle crée le lien entre les corps, les identifications construisent les créations symboliques qui relient les êtres humains. La théorie de la relativité détermine les orbites des planètes et des satellites, le symbolisme façonne la conscience de notre vie.

In a figurative sense, therefore, it is true that humans live in their social and material environment through their consciousness in active and passive interactions (‘gravitation’), which allow them to shape creative symbolism with their diverse and changing identifications, just as Einstein's gravitation is interpreted as a change in space-time caused by mass and energy.

 

β)  Les « mots croisés » de la création

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Le fondement de la création en deux parties

Dans les textes qui suivent, il y a inévitablement des répétitions d'affirmations antérieures, car les univers conceptuels des quatre phénomènes se rencontrent à nouveau dans des croisements. There is no semantic relationship between them, but there is a structural one.  What is their background?

Pour pouvoir reconnaître plus complètement le lien de l'homme en tant qu'être fait de matière dans l'espace et le temps, nous devons nous pencher sur les points de croisement entre les créations matérielles et spirituelles, dans lesquels la parenté du monde quantique est saisie par le symbolisme et les théories de la relativité d'Einstein par la conscience (voir image d'introduction). Comment interpréter les jonctions structurelles et énigmatiques de ces quatre termes ? Nous les reconnaissons si nous prenons conscience que l'homme est lui-même partie prenante de ces phénomènes, ce qui lui permet, grâce à sa capacité spirituelle, d'y pénétrer et d'apprendre à les transcender. Nous nous retrouvons ainsi dans les "mots croisés" de la création.

Les quatre termes de l'image ci-dessus sont assemblés de manière différente par rapport à l'image précédente.  La « théorie de la relativité » de la conscience et la « mécanique quantique » du symbolisme ont des liens de parenté croisés. Cette solidarité nous conduit à la création en deux parties comme vision élargie.  

 

Les phénomènes du monde matériel dans l'univers (l'« infiniment grand ») peuvent être appréhendés dans l'espace de la physique avec les lois de la mécanique quantique (l'« infiniment petit »). La physique quantique ne décrit pas seulement le comportement des particules, mais elle est essentielle pour comprendre les processus fondamentaux, les évolutions et les structures de l'univers - du big bang à l'atome jusqu'au monde stellaire (fusion nucléaire, production d'énergie dans les étoiles, effondrement stellaire). Et l'existence et la stabilité de ces objets sont les quatre champs de force (interaction électromagnétique, forte et faible et gravitation).

La conscience est l'outil avec lequel nous pénétrons dans le monde et construisons ainsi un symbolisme qui - comme déjà mentionné - nous permet également de comprendre la relation avec la mécanique quantique. De même que la matière se construit à partir des particules matérielles liées à l'énergie, les symboles se construisent à partir de l'analyse en tant que monde d'expérience de l'homme et de l'identification qui représente l'"énergie" spirituelle en tant que "champ de force". Le mystère demeure dans tous les aspects.

L'image de la physique classique a radicalement changé avec l'avènement de la physique quantique, qui a réfuté toute objectivité stricte (interprétation de Copenhague). Elle décrit les phénomènes fondamentaux de la création. Bon nombre de ses concepts fondamentaux prêtent à confusion, tels que la causalité indéterminée (probabilité), la superposition ou l'interférence, l'état intriqué, l'action à distance, la complémentarité, l'absurdité, la décohérence, le principe d'incertitude, la probabilité. Les événements quantiques sont soumis à un hasard incontrôlable, ils ne peuvent être prédits.


Comme nous l'avons déjà mentionné précédemment, la structure et la fonction de ces termes sont également décelable dans les formes symboliques de notre conscience, aussi étrange que cela puisse paraître. Ils sont discutés en détail dans mon étude In der Falle des Seins (section 3.3.1). [8] Pour faciliter la compréhension, je vais vous donner un exemple.

 

(Pour les lecteurs qui souhaitent obtenir une présentation plus complète de la diversité des concepts quantiques mentionnés, j'ai rédigé en annexe un bref résumé des liens entre les concepts physiques et la symbolique.)

Un quantum (un électron, par exemple) possède des propriétés électriques et magnétiques. Il a non seulement des propriétés de particule, mais aussi des propriétés d'onde, ce que l'on appelle la superposition (dualisme onde-particule). Le quantum transmet une impulsion comme propriété de liaison, comparable à l'identification et à la formation de symboles dans les configurations matérielles et spirituelles de la conscience. Dans le symbole et le quantum, les mondes existent dans des empreintes mondualistes. Les quanta sont plutôt un concept, ils retiennent différentes propriétés physiques, tout comme les formations de symboles réalisent des formations de conscience.Les quanta sont plutôt un concept, ils retiennent différentes propriétés physiques, tout comme les formations de symboles réalisent des configurations de conscience.

Une interprétation plus approfondie relie l'identification au champ quantique, ce qui conduit à une extension de cette affirmation dans la section précédente. Le champ quantique explique les particules comme une excitation des champs qui expliquent l'origine de toutes les particules et leurs interactions. Ce processus implique le transport d'énergie. Exemple : un électron absorbe de l'énergie et peut émettre un photon, ou un photon peut créer un électron, ce que l'on appelle la création d'une paire.

 

​Une conclusion est que les interactions fondamentales dans le monde physique entre les corps, les champs, les particules et les systèmes (une multitude de particules quantiques) représentent l'interconnexion dans un croisement des quatre concepts, car nous les reconnaissons également dans la structure de la conscience et ses formations symboliques.  La mystérieuse dualité est vérifiable dans les deux aspects.

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C'est encore plus clair. La conscience nous révèle, au sens figuré, l'"énergie" des configurations symboliques spirituelles par l'identification. Comparons un champ quantique à l'identification. Elle relie deux choses par le "champ" de l'identification sans être soumise à des limites, ce qui est également vrai pour le champ quantique. En effet, deux particules quantiques qui sont aussi éloignées l'une de l'autre que l'on veut nous révèlent leur lien. En effet, si l'on mesure l'une des particules, l'autre adopte au même moment la propriété correspondante (l'intrication quantique comme « effet hanté à distance »). Il n'y a pas d'explication à cela dans le cadre de la vision habituelle du monde, une déclaration du physicien quantique Anton Zeilinger, [11] Rappelons-nous le symbole de l'arbre, qui relie à la fois la réalité et sa symbolique. 

 

De ce point de vue, la physique quantique et la formation des symboles sont également marquées par une probabilité (probabilisme), comme mentionné précédemment. Personne ne peut prédire un développement psychique en cours dans sa formation symbolique ou un monde onirique. La réalisation d'une construction mentale se réalise à partir d'une probabilité, en dehors des déductions purement analytiques de la physique classique. 

 

Le probabilisme s'applique particulièrement à la physique quantique. Le physicien et philosophe des sciences Dirk Eidemüller retient cette étrangeté :

 

"Dans le cosmos quantique règnent des propriétés structurelles supplémentaires, des liens invisibles entre les particules et un hasard inéluctable... . Depuis lors, l'intrication "hantée" des particules les plus petites est devenue la base de nombreuses technologies quotidiennes." [12]

 

Le point de jonction entre le symbolisme et la mécanique quantique peut être identifié sans problème grâce à ces interprétations. Ce n'est pas sans raison que certains physiciens tentent d'expliquer la conscience à partir de la physique quantique, mais ils restent dans une limite purement matérielle et mathématique. La matière en soi ne montre pas de phénomènes psychiques, elle ne nous révèle que le lien structurel. Kristian Köchy (professeur de philosophie théorique) attire l'attention sur cet arrière-plan, mais retient en même temps la différence entre la conception physique et la conception symbolique :

 

"Même l'imagerie fonctionnelle la plus moderne ne détecte que les modifications de l'activité neuronale ou de l'irrigation du cerveau. Il n'existe pas de méthode scientifique permettant de déterminer les influences culturelles ou d'interpréter la pertinence culturelle d'événements biologiques. .... Sans l'interprétation des différences de signaux dans les clichés IRM, les résultats empiriques de la recherche sur le cerveau ne représentent rien d'autre que des images colorées." [13] (IRM = imagerie par résonance magnétique)

 

Les interprétations des différences de signaux correspondent à des interprétations et des configurations symboliques.

 

γ) L'énigme de la connectivité

 

La théorie de la relativité psychique nous a conduits à établir un lien avec la physique quantique.

Dans la théorie générale de la relativité, aucun lien avec la mécanique quantique n'a pu être établi jusqu'à présent. Cela a déjà été mentionné dans la section précédente (problème graviton). Cependant, les scientifiques ont découvert un lien entre la théorie de la relativité restreinte et la mécanique quantique, appelé théorie quantique des champs. Trois des quatre forces fondamentales mentionnées précédemment sont ainsi couvertes.

L'identification constitue le champ dans la formation des symboles. Nous observons et saisissons quelque chose avec un mot en tant que concept symbolique. L'arbre n'est pas le symbole et pourtant il l'est. Les deux semblent s'exclure, mais ils possèdent une réalité qui interagit.

 

Cela nous ramène également au phénomène déjà mentionné de la physique quantique, qui montre une indétermination, car une onde ne peut pas être une particule et une particule ne peut pas être une onde. L'électron est une particule mais aussi une onde (décrite par une équation), alors que les propriétés des électrons en tant que particules ne peuvent être expliquées que partiellement par les lois de la physique classique. Il existe une unité à deux en interdépendance. On parle d'objets quantiques qui présentent des propriétés différentes lorsqu'on les mesure, car ils font s'effondrer la fonction d'onde, ce qui détermine un état particulier.

L'analyse - elle est comparable à la mesure - détruit également la bipolarité du phénomène mondualiste d'un symbole, car le contenu et la signification du concept linguistique de symbole correspondent pour ainsi dire à la vague de matière mentionnée précédemment. L'identification permet la formation de symboles spirituels, l'identification est la "vague". Ces deux notions entraînent un flou, car elles déclenchent des choses contradictoires. Mais il semble qu’ils aient reçu le même «baptême» dans leur structure.

Les phénomènes quantiques se déroulent dans l'invisible, mais ils constituent un élément de base de la création. En physique quantique, les particules peuvent être liées entre elles, indépendamment de la distance qui les sépare. Et les formations symboliques de l'homme transcendent tout espace dans le phénomène du psychique ou du spirituel, dans lequel nous découvrons une base de conscience. Nous entrons ici dans le pont entre les quatre bases structurellement apparentées. Ils construisent le monde dans sa structure matérielle et nous permettent de connaître sa structure avec la conscience. Les différences et les contradictions entre eux ne peuvent être comprises qu'à travers la connaissance des phénomènes interactifs de la conscience créatrice de symboles dans sa parenté avec la mécanique quantique. Ils établissent le lien entre l'homme et la création et lui permettent de devenir lui-même créateur.

 

L'intervention de l'homme correspond à une rupture, car l'évolution qui se déroule de manière indépendant ne planifie pas et ne pense pas, bien que même dans son arrière-plan, on puisse finalement reconnaître une direction ciblée. J'utilise le terme d'évolution comme base de toute la création qui, selon les théories des physiciens, a commencé avec le big bang. 

 

La capacité créative de l'homme ne semble pas nous révéler un hasard de l'évolution, mais il pourrait y avoir une intention cachée derrière, qui a conduit à une création divisée en deux. Cette intention cachée existe-t-elle ? Elle nous permettrait d'expliquer le sens et le lien entre les quatre concepts différents qui ouvrent l'horizon élargi. Quelques sciences tentent d'expliquer la conscience par la mécanique quantique dans une théorie unificatrice. On cherche ici une unité qui n'existe pas, car l'aspect du spirituel ne peut pas être expliqué à partir des fonctions cérébrales.

En résumé:   

1. Grâce à sa conscience, l'homme vit et saisit en tant que participant la configuration du monde en tant qu'espace et matière, dans lequel il a appris à intervenir.

2. La science saisit le secret de la construction originelle du monde dans les structures et les fonctions de la mécanique quantique, dont l'interprétation trahit une parenté avec les configurations symboliques de la conscience. Les quanta constituent la base de la matière et de l'énergie dans la physique quantique, les symboles se construisent sur l'analyse et l'identification dans la conscience. L'intrication quantique et l'identification sont les points de jonction. Les quatre aspects s'unissent dans la diversité de la phénoménologie de la création et ils forment la base de la création divisée en deux.

Nous n'avons ainsi saisi qu'un parallélisme qui nous révèle la structure originelle de la création. Mais la capacité créatrice de l'homme n'est pas expliquée, car il dépasse l'horizon du monde matériel pour y construire et déconstruire son "propre" monde dans des configurations symboliques. Le mystère demeure.

e) La complexité interrompue de l'évolution

La parenté entre la théorie de la relativité et la conscience ainsi qu'entre la physique quantique et la formation des symboles a ouvert le deuxième espace (voir le rêve de la section 3a) dans lequel l'homme a pu pénétrer. Cette parenté nous révèle l'énigme de la création divisée en deux.

 

La structure de l'évolution matérielle et biologique suit un développement ascendant et descendant. Elle ne peut pas planifier, c'est-à-dire qu'elle n'est pas capable de construire un système qui puisse définir les bases de son propre développement, car elle ne possède pas de conscience. C'est pourquoi la conscience et sa symbolique représentent quelque chose de complètement nouveau dans leurs possibilités, ce qui a conduit à une rupture révolutionnaire et à une interruption du processus de création. C'est la parenté évoquée plus haut qui constitue la base sur laquelle l'être humain a appris à pénétrer dans le monde matériel afin de devenir lui-même créateur au-delà de l'évolution.

Dans le processus de la création, la destruction est toujours le point de départ d'une reconstruction ou d'un développement ultérieur. Il n'y a aucune raison pour que la création, dans son processus évolutif, ait donné naissance à la conscience humaine, qui est capable de s'immiscer directement en elle et d'y provoquer des changements radicaux. Pour ne citer qu'un exemple, le patrimoine génétique est interrompu par les ciseaux génétiques CRISPR (pénétration dans le patrimoine génétique étranger). Dans l'évolution, c'est le hasard qui « décide », mais un processus d'orientation joue également un rôle, permettant des développements prometteurs. Chez l'être humain, il s'agit d'une intention. Il semble absurde que l'évolution permette cette rupture, à moins que nous supposions qu'il existe une planification sous-jacente qui a donné à l'être humain une liberté créatrice.

Il convient toutefois de relativiser le rôle déterminant attribué au hasard mentionné ci-dessus, car il est difficile de comprendre comment le processus extrêmement complexe de l'évolution, avec son incroyable diversité, a pu avoir lieu uniquement sur la base de la sélection d'erreurs ou de mutations.

 

f) L'énigme de l'homme

Dans les présentations faites jusqu'à présent, il a été possible de mettre en évidence une double création.  Le monde (A) constitue la première création, il est décrit par la théorie de la relativité et la physique quantique, mais il reste des lacunes et des questions. Face à cette création se trouve la conscience de l'homme et ses configurations symboliques. Ils correspondent à la deuxième création (B). Ce sont deux mondes différents, mais ils sont liés par leurs structures complémentaires, constructives et destructrices.  

Le monde matériel (A) est indépendant, il ne dépend pas de (B), car il s'est développé de manière totalement autonome. Comme l'homme est apparu, il a commencé à l'utiliser pour lui-même, dépassant ainsi les limites du monde (A).

 

L'évolution nous révèle une phase de transition de (A) à (B), car elle a également vu naître le monde animal, qui a développé une conscience lui permettant d'apprendre à percevoir et à utiliser consciemment son environnement. Mais la conscience animale s'est heurtée à une limite qui ne s'est ouverte qu'à l'homme.

 

Le monde animal ne construit pas de religions, de langage verbal (mais des interactions sociales et langue des signes), de sciences ou de créations littéraires et artistiques, il ne fait pas de constructions agricoles, ne mène pas de guerres à outrance pour s'emparer exclusivement du pouvoir et ne crée pas non plus de camps de concentration. Et ce qui me semble le plus important, c'est que l'amour et l'humanité, tels que l'homme peut les réaliser et les vivre, dépassent tout monde animal d'expérience et de création.

 

Si l'essence de l'homme était exclusivement déduite des phénomènes de l'évolution, les scientifiques devraient finalement réussir à construire un androïde qui contiendrait également l'essence de l'homme dans son intégralité. Les scientifiques pénètrent dans les secrets les plus profonds de la création matérielle et expliquent la conscience par un espace de travail neuronal global dans lequel la somme des informations peut être intégrée. Mais comment les scientifiques pourraient-ils jamais réaliser l'expérience subjective de l'homme dans un robot et la prouver comme un phénomène réellement vécu? En outre, ils devraient également pouvoir réaliser en lui la particularité de sa coopération sociale dans tous les domaines de sa vie, ce qui n'est pas démontrable dans le monde animal, comme l'a notamment souligné l'anthropologue M. Tomasello [14]. De toute évidence, il n'existe aucun point de départ dans les interprétations synaptiques et biochimiques qui ne permettrait ni de produire ni de reconnaître ces phénomènes subjectifs.

L'expérience consistant à simuler entièrement le cerveau humain a été tentée dans le cadre du Human Brains Project, qui a duré dix ans. L'espoir de trouver une solution au problème de la matière et de l'esprit se cachait derrière ce projet. Mais elle a échoué et a été qualifiée de rêverie naïve et de fantasme de toute-puissance, bien qu'elle ait également permis de faire des découvertes plus poussées. [15]

Je persiste donc à penser que nous devons reconnaître la spécificité de l'homme et de sa conscience. La conscience humaine apparaît comme une intervention révolutionnaire dans la création, car l'"animal" a pu sortir de sa partialité. Il a commencé à s'interroger sur le fond, ce qui nous révèle sa spécificité.

 

D'un côté, il y a la création en développement autonome. Les contradictions mentionnées dans ce troisième chapitre ne se résolvent que si nous supposons que l'homme a reçu un don spécial, qui lui a permis d'intervenir dans l'évolution. Cela peut être démontré avec force par l'exemple des ciseaux génétiques mentionnés plus haut, car l'évolution n'a jamais donné naissance à quelque chose qui puisse y intervenir et la modifier consciemment - jusqu'à l'arrivée de l'homme.

 

Ma foi en un créateur me permet de concilier l'énigme de la création en tant que symbolisme et la capacité créatrice de l'homme dans ses contradictions. En effet, en arrière-plan, nous tombons sur le "quantum" divin qui nous donne une liberté. Avec la compréhension de la bi-unité unificatrice de la création, telle que je l'ai décrite dans cet essai, nous recevons un indice évident. C'est en agissant librement, et malheureusement aussi en se perdant, que nous réalisons l'expérience du Créateur, par laquelle il nous met au défie. 

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​​4. Un synopsis - représenté par des rêves

 

Les rêves sont une œuvre d'art de la conscience, ils peuvent être des guides dans notre vie et ouvrir de nouveaux horizons. Ils apparaissent spontanément ou nous demandons à ce qu'ils soient créés en rêve pour pouvoir faire face à un problème.

 

Sous forme d'images symboliques, ils nous montrent nos configurations de vie dans ce qu'elles ont de bon et de pénible. Les rêves nous révèlent l'arrière-plan, ils montrent et corrigent des aberrations et des insuffisances. Les rêves ne proviennent pas d'un inconscient, mais ils aident à construire la conscience. This has already been reported on in Chapter 1.

 

Je m'oppose ainsi à de nombreuses théories d'interprétation des rêves. Les symboles de rêve fixes, comme on peut souvent en lire, n'ont aucun sens. Les rêves ne peuvent être interprétés que dans le lien individuel d'une personne et de ses configurations et expériences de vie, ce que j'ai pu démontrer dans des centaines de rêves. Dans mes études, j'ai cité une grande variété d'exemples.  Nous reconnaissons une conception et une signification tout à fait similaires dans les récits mythologiques.

Chez les Africains, j'ai trouvé un monde capable de saisir et de façonner consciemment les formes de vie dans tous les domaines, symboliquement et mythologiquement. (2) Cette prise de conscience m'a ouvert le monde de la symbolique des rêves.

En cas de troubles psychiques, des rêves apparaissent, qui révèlent le contexte de la maladie et peuvent être utilisés comme facteur de guérison. Ils nous ouvrent une voie pour sortir de l'angoisse et nous révèlent également nos lacunes. J'ai pu aborder la problématique des troubles psychosomatiques chez de nombreux patients et patientes de mon cabinet suisse grâce à leurs rêves.

 

Afin de montrer la particularité des rêves, j'ai demandé à ce que mes efforts passés soient transposés dans des rêves. Les quatre rêves suivants constituent une partie du résumé de mes études. À travers eux, je souhaite mettre en évidence la profondeur et la force expressive du monde des rêves.

 

Le premier rêve représente mon entrée dans la symbolique d'une vision africaine du monde, dans laquelle j'ai pu non seulement sortir des griffes de l'inconscient, mais aussi acquérir une nouvelle vision. 

 

Rêve 1 : Une nouvelle vision​

Je me promène dans un paysage de brousse africaine, à la recherche de quelque chose de difficile à découvrir. Soudain, j'aperçois une entrée et je descends lentement le long d'un terril escarpé. Un paysage fascinant s'ouvre alors à moi. Alors que je commence à m'y promener, j'aperçois soudain une immense gravière. En son centre se trouve un bâtiment de mètres de haut dans lequel je pénètre. Après avoir franchi de nombreuses portes, escaliers et couloirs, je m'élève péniblement et arrive dans une chambre où je trouve un ami africain gravement malade. Ma femme est également présente. Malgré sa grave maladie, cet ami est heureux et vous fait toujours sourire avec joie. Après avoir longuement discuté avec lui, je retourne à la campagne. Je suis étonné de constater qu'il m'a suffi de franchir la porte de sa chambre pour me retrouver en pleine nature, l'accès difficile à mon ami a disparu.


Interprétation :

Le rêve reflète mes explorations de la vision du monde d'une culture africaine. L'accès à celle-ci n'est pas facile à trouver (descente cachée et difficile du terril), mais elle vous surprend lorsque vous commencez à pénétrer dans ce monde étrange (errance à travers le paysage fascinant). De même, l'ascension difficile dans la tour de la gravière ne représente pas seulement la problématique de l'inconscient, mais symbolise aussi les difficultés de mes recherches ethnologiques que j'ai pu mener auprès des Africains (représentés comme une visite à un ami), car - imprégné de sa propre culture - il faut entrer dans un monde totalement nouveau.

 

L'ami que je visite représente les Africains qui sont tombés dans la modernité (la gravière) à cause d'une colonisation méprisante et qui a conduit leur vie à de graves désordres (la maladie de mon ami). Malgré cela, j'ai toujours été étonné par leur joie de vivre contagieuse, qui surprenait tout Européen sans préjugés, ce que j'ai souvent pu constater auprès des nombreux visiteurs.

 

Avec mes amis africains et les patients de l'hôpital, j'ai pu me familiariser pendant de nombreuses années avec la vision étrangère du monde. Comme je retourne dans le paysage, je ne dois plus descendre les nombreux couloirs et escaliers, mais après avoir ouvert la porte, je me trouve directement dans le "paysage" nouvellement découvert. Comment expliquer cette simplification ?

 

Grâce aux connaissances que j'ai acquises auprès de mon "ami", j'ai pu donner un nouveau visage aux nombreuses représentations de l'inconscient. Les Africains m'ont ouvert des interprétations alternatives qui m'ont permis d'accéder à un autre monde, ce qui m'a évité la descente à travers les nombreuses portes et couloirs (théories occidentales de l'inconscient). J'ai présenté la vision globale de ce monde dans mes  études:  Symbols of Life, Symbols of death, Karanga Mythology (voir la section: Livres, Revues). En langue allemande : Das Bewusstsein.

Ma femme, qui était présente dans la pièce, symbolise mes efforts théoriques.


Rêve 2 : Le refoulement de l'inconscient​

J'entre dans une salle souterraine sombre et lugubre. Je la quitte et cherche une pièce dans laquelle je dépose quelques affaires. Je continue à marcher et entre dans une autre pièce dans laquelle je me sens à l'aise. C'est là que je dépose le reste, important pour moi, que je porte dans mes bras. Comme je regarde autour de moi dans la pièce, je découvre une ouverture carrée au fond du mur. Il se passe alors quelque chose d'étrange : un petit animal avec une longue queue bondit vers l'ouverture. Au dernier moment, j'ai le temps de le retenir par la queue et de le tirer en arrière. Je m'agenouille ensuite devant la petite ouverture pour découvrir ce qui s'y cache. À mon grand étonnement, je reconnais la salle sombre dans laquelle j'étais entré en premier.

 

Interprétation:
La salle lugubre symbolise les interprétations psychologiques profondes de l'inconscient. Je quitte la salle. Ensuite, je cherche une nouvelle salle. Elle représente des connaissances fondamentales des sciences. Elles me conduisent à la salle suivante. Dans celle-ci, je peux construire compréhensions alternatives. Le rêve englobe ici les deux aspects mentionnés dans la section 3d): La vision élargie a été décrite. J'essaie de pénétrer les secrets de la conscience qui nous ramènent sans cesse à l'énigme et à l'interprétation de l'inconscient. Le petit animal que j'aperçois juste avant qu'il ne disparaisse dans la pièce sombre symbolise la tentation permanente d'interpréter avec un inconscient existentiel.

 

Le rêve suivant, que j'ai demandé, m'a envoyé en voyage. Il s'agit de l'énigme insoluble du problème de la matière et de l'esprit.

 

Rêve 3 : Le voyage

On me demande d'entreprendre un voyage à bord d'un omnibus aux belles formes, avec pour mission de me rendre dans la capitale du pays. Comme je n'ai jamais conduit de bus, le voyage à venir me déstabilise. Je monte néanmoins à bord et commence le voyage. Au bout d'un certain temps, je me sens de plus en plus en sécurité. Je traverse de nombreuses régions et localités pendant des heures. Soudain, je tombe sur un grand mur en bois qui n'a qu'une petite porte et par lequel le bus ne pourrait jamais passer. Quelques hommes apparaissent, qui construisent un nouveau cadre de porte aux formes fascinantes, qui ne fait que s'adapter exactement au capot. Malheureusement, l'ouverture reste beaucoup trop petite et je fais demi-tour. En poursuivant mon voyage, je tombe sur une place de stationnement sûre pour le bus. Je descends et vérifie encore le dessous du bus, où j'essaie de remettre en place un couvercle déplacé. Je sais que cela ne me permet pas encore de connaître le chemin vers la ville, qui reste mystérieux pour moi. Mais je suis rassuré de savoir que le bus se trouve à un endroit sûr.

 

Interprétation :

Que signifie le grand bus ? Tout d'abord, il renvoie à l'ampleur de la problématique lorsqu'on essaie de pénétrer dans le problème de la conscience humaine, car elle façonne notre vie dans une grande diversité souvent difficile à appréhender.  Mais ce qui semble dérangeant, c'est que j'ai effectué ce voyage seul, alors que le bus aurait pu accueillir de nombreuses personnes ? Ce voyage n'était-il qu'une entreprise égoïste ? En raison de mes expériences de jeunesse éprouvantes, j'ai été contraint de prendre le "volant" moi-même. Ceux qui liront ma biographie Armut und Reichtum des Lebens y trouveront la réponse à mon "cavalier seul", jusqu'à ce que ma femme m'offre également la beauté de la vie.

 

Le voyage en bus représente en particulier mes travaux théoriques, qui n'ont pas toujours été faciles à réaliser. La taille du bus renvoie donc aussi aux nombreuses expériences et événements qui influencent le voyage à travers notre vie. Mais grâce à lui, j'ai pu acquérir de nouveaux points de vue, notamment grâce à mes nombreuses années d'activité en Afrique.

 

Le mur contre lequel je me trouve représente les limites de la science. La petite porte joliment dessinée dans le mur, dans laquelle seul le capot du moteur tient, me montre la fascination des connaissances scientifiques, mais elle ne me transmet qu'une petite partie de la création mystérieuse, car elle se limite au cerveau comme « moteur » dans l'interprétation de la conscience.

 

Le bus que j'ai pu garer dans un endroit sûr indique la base de mes efforts théoriques pour une nouvelle compréhension. Mais il y a toujours des « réparations » à faire. Le déplacement correctif du couvercle sur la face inférieure fait référence à l'inconscient. Le problème principal, qui consiste à trouver le chemin vers la « capitale », reste toutefois sans solution.

De nombreuses fois, j'ai demandé un rêve qui m'ouvrirait la voie vers la « capitale », mais je n'ai jamais reçu de réponse. Un jour, j'ai inversé ma question. Elle était la suivante : « Pourquoi ne puis-je pas aller à la ville ? J'ai enfin reçu une réponse, mais elle ne concernait que le problème de l'esprit et de la matière. 

Rêve 4:  Le lien d'identification ​

J'entre dans mon cabinet médical, qui est en cours de rénovation. Trois femmes sont assises dans le vestibule. Je commence la consultation. Les problèmes des deux premières femmes sont faciles à identifier, ils s'expriment clairement et les troubles peuvent être traités. 

 

Puis la troisième femme entre dans la pièce. Je pose des questions, mais il m'apparaît de plus en plus clairement qu'elle ne peut pas présenter son problème de manière claire et compréhensible. Il reste quelque chose de mystérieux et d'impénétrable. Mais au fur et à mesure que je m'imprègne de son problème, il devient aussi une partie de moi, dans laquelle je peux m'identifier dans ses réalisations et déclarations symboliques. Le « champ psychique » s'ouvre pour ainsi dire dans des transferts qui nous aident tous les deux à classer les configurations symboliques de ses symptômes de manière interprétative.

 

Des garçons jouent devant la fenêtre, ils essaient de pénétrer dans notre pièce, j'ai dû les renvoyer.

Interprétation:

La transformation de la pratique symbolise la construction de mes efforts théoriques.


Il est difficile de répondre à la question de savoir pourquoi trois personnes apparaissent dans le rêve. Une interprétation possible serait que le « je » et le « tu » dans le « nous » représentent le problème (Je + Tu = Nous). Les trois termes - symbolisés par les trois patientes - saisissent une base intégrée de notre conscience, de la conscience humaine,


Au premier plan se trouvent les formations symboliques qui découlent de la problématique de la troisième patiente, exposée à un conflit du nous.

 

Elle symbolise dans mon rêve les identifications et représente le mystère de la conscience qui construit une phénoménologie qui conduit les personnes dans leur vécu et leur être inconscients et conscients, ce qui construit en les reliant une symbolique vécue consciemment. Car c'est avec elle que nous vivons les identifications de notre vie, dans lesquelles nous cherchons des réponses et des solutions. Les formations de symboles marquent les relations humaines dans notre vie quotidienne, dans les sciences en tant que symbolisme analytique, dans les rêves, dans les intuitions, dans les mythologies et dans les troubles psychiques.

L'être humain se retrouve ainsi identifié dans une configuration de conscience qui ouvre une nouvelle dimension dans des liens symboliques dont la signification ne peut pas être prédite et est souvent difficile à saisir. Ils forment la perspective qui se construit dans l'"espace" psychique. Cela nous ramène encore une fois aux déclarations de la section 3d, où l'espace-temps a été mentionné comme quatrième dimension, que nous reconnaissons également comme un lien structurel avec la conscience par l'identification. 

Pour simplifier la tâche du lecteur, je répète - en la modifiant légèrement - la présentation précédente. L'espace et le temps ne peuvent pas être considérés indépendamment l'un de l'autre, car ils sont indissociables. L'espace-temps peut être déformé par le champ gravitationnel. Dans notre "champ de gravité" psychique et dans notre expérience, des changements se produisent en permanence, qui se traduisent par des formations symboliques, c'est-à-dire par des identifications à l'organisation multiple de notre vie. Même l'évolution, avec sa diversité presque infinie d'innovations, se reflète dans les configurations symboliques en constante évolution. La construction et la déconstruction nous conduisent toujours à de nouvelles configurations symboliques dans tous les domaines de notre existence.  Les identifications sont l'indicible qui crée une unité à deux, ce qui correspond à la configuration symbolique non prévisible. Le problème insoluble de la matière et de l'esprit et le lien identifiant y sont liés. Le titre de cet essai est : La conscience de l'homme dans l'univers. De même, l'univers dans la conscience de l'homme. Nous sommes un et nous sommes deux - le symbolisme de la création globale. Il convient de souligner une fois de plus l'intention sous-jacente qui pourrait expliquer l'unicité et la dualité porteuses de sens.

La différence essentielle cependant: Les configurations psychiques dans les identifications transcendent la théorie des champs physiques de liaison de la physique quantique, car le spirituel n'est pas objectivable scientifiquement. Cet aspect élargi nous montre également les limites des sciences. Cela est symbolisé par les jeunes perturbateurs devant la fenêtre, ils ne peuvent pas pénétrer dans ce monde. 

Cela permet de souligner une fois de plus la parenté et la différence avec le monde quantique. Je résume de manière simplifiée une déclaration de G. Börner (astrophysicien) [16]. Les ondes électromagnétiques se propagent dans l'espace sans substrat matériel, elles existent en tant que forme pure, immatérielle, mais néanmoins en tant qu'objets réels du monde physique. Le courant électromagnétique agit sur la matière et fait osciller les électrons, mais il est lui-même immatériel et détermine la forme des effets possibles sur les particules chargées. On ne peut pas vraiment "comprendre", car le monde classique solide s'effrite, souligne l'auteur. Des phénomènes énigmatiques apparaissent donc déjà dans le monde physique, mais ils sont transcendés par l'esprit humain, sinon il ne pourrait pas les pénétrer rétrospectivement.   

 

Le physicien Charles Wood cite Emanuel Katz (physicien) : "Nous ne savons pas comment simuler le monde - même pas en principe, même avec des capacités de calcul illimitées". [17] En revanche, mon interprétation dit que nous simulons le monde avec les créations de symboles, car la parenté structurelle entre les deux mondes fournit la base décisive pour les créations de symboles. Il ne fait aucun doute que ce n'est pas non plus un problème de capacité de calcul.

Cela permet également de reconnaître le fondement de la création divisée en deux, comme nous l'avons déjà mentionné dans le troisième chapitre (présenté en détail dans une étude.(2) De la même manière que la création s'est construite à partir du monde quantique, l'homme construit son monde de conscience avec les configurations symboliques. Cette parenté permet à l'homme d'intervenir dans la création. Le monde quantique nous révèle la structure du monde matériel, les configurations symboliques sous toutes leurs formes nous révèlent la structure de notre vie dans le champ matériel et humain, dont nous sommes responsables.


Mais une question subsiste. Dans le troisième rêve, l'omnibus a été garé à un endroit sûr, il ne m'emmène pas à la « capitale ». Et le quatrième rêve ne me dit pas ce que pourrait être la particularité de la « capitale ». Il ne fait que reproduire - comme je l'ai déjà dit - une interprétation du problème matière-esprit. Celui-ci m'ouvre cependant la possibilité de chercher la route vers la « capitale ». Il n'y a rien de tangible qui m'ouvre la voie, si ce n'est ma conviction de pouvoir la découvrir. Cette route a aussi un nom:

5. Le néant - le chemin vers la "capitale"
 

Le néant est un mot, un symbole pour quelque chose sans contenu, sans aucune existence. Mais pourquoi ce chemin devrait-il nous mener à la "capitale" ? La contradiction dans cette affirmation est évidente. Il n'y a peut-être pas de "capitale". Mais le problème du dualisme de l'être et du néant subsiste et nous pousse à chercher une réponse.

Nous ne pouvons pas concevoir un néant, car toute représentation le balaye déjà. Il nous révèle une limite absolue, car nous ne pouvons pas pénétrer avec notre conscience dans un néant pour y construire quelque chose de totalement différent - au-delà de l'espace, de la matière, de l'énergie, etc. - de construire quelque chose. Nous échouons, car nous sommes fermement intégrés et limités dans les phénomènes du monde existant. C'est pourquoi un créateur immatériel reste méconnaissable, il représente un néant qui nous reste mystérieux. Cette prise de conscience relativise la notion de néant, car la question de savoir s'il existe un néant reste ouverte. Une solution consisterait à considérer le Créateur comme identique au monde existant (interprétations panthéistes ou panenthéistes). Une voie plus simple encore consiste à placer Dieu directement sur la terre, ce qui a conduit l'homme à des créations mythologiques. La solution la plus simple est la suivante: il n'y a pas de Créateur.       

 

Certains scientifiques nient le néant, car il est insaisissable. Ils affirment qu'il existe des choses qui n'ont pas de cause, comme les fluctuations quantiques ou un univers sans point de départ. Les champs quantiques, par exemple, en tant que particules chargées d'énergie, sont censés expliquer l'origine de l'univers. Un espace totalement vide n'est pas le néant, car il y a toujours de l'espace et dans l'espace vide des physiciens apparaissent toujours des phénomènes quantiques. D'où viennent-ils ? 

Mais un créateur pourrait-il créer quelque chose à partir d'un rien ou a-t-il créé un rien pour réaliser en lui la création ? Tant qu'il n'y avait pas d'univers, nous devrions partir d'un rien pour le créer. Mais comme nous ne le saisissons que sous l'aspect de notre être, nous expliquons sa création par une métaphore, car l'être et le néant représentent des aspects totalement différents et mutuellement exclusifs, mais en fin de compte, il semble bien qu'il y ait un lien entre eux. 

J'en tire une conclusion qui peut être déduite de la structure de la conscience. Le Créateur a fait naître l'univers à partir de rien, comme dans une projection. Il devient ainsi le symbole du Créateur, qui a ouvert un horizon à l'homme. Cela signifie qu'au cours de l'évolution, l'« animal » a reçu un « quantum » particulier, comme nous l'avons déjà mentionné précédemment. Grâce à lui, l'« animal » est devenu créatif. 

Il reste quelque chose de contradictoire que nous pouvons animer ou nier en toute liberté. Nous reconnaissons le Créateur dans le néant, qui nous place devant l'énigme de l'être et du néant. Nous ne pouvons pas saisir Dieu en tant qu'être. Ce n'est que par la foi que nous remplissons le néant.  La métaphore de l'être et du néant se dissout, ce qui conduit à une coïncidence des contraires (coincidentia oppositorum) ou à une unité, comme Nicolas de Cues l'a retenu en Dieu. Avec le lien entre les connaissances scientifiques et l'héritage spirituel de l'homme, je reconnais le Créateur qui nous permet de nous engager sur la « route principale », et le nom de la ville est Transcendance, l'incompréhensible et le divin.

Dieu a créé un monde que l'homme peut inventer avec sa conscience.

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Notes de bas de page: La parenté entre le symbolisme et le monde quantique    

[1] Informations sur l'auteur: Wikipedia Herbert Aschwanden 

[2] Aschwanden H.; Symbols of Life, 1982; Symbols of Death, 1987; Karanga Mythology, 1989. Shona Heritage Series,               Gweru, Zimbabwe. En langue allemande : Das Bewusstsein. (Die Entwurzelung des Unbewussten in einer                             Bewusstseinsanalyse  einer „primitiven“ Ethnie). Deutscher Wissenschaftsverlag (DWV), Baden-Baden 2020                    

[3]  Hübl P., Der Untergrund des Denkens. Eine Philosophie des Unbewussten. Hamburg 2017, S. 368

[4]  Aschwanden H., Vom Leben und Sterben des Bewusstseins. Die Verdrängung des Unbewussten. Deutscher                          Wissenschafts-Verlag  (DWV), Baden-Baden 2   016

[5 ]  Sartre J.P., Das Sein und das Nichts. Philosophische Schriften, Band 3, Hamburg 1993, S. 978

[6]  Jaspers K., Allgemeine Psychopathologie. Berlin 1946, S. 276

[7]  Frankl V. E., Der unbewusste Gott. München 2018, S, 94

[8]  Aschwanden H.; In der Falle des Seins. Die Symbolwelt des Menschen und der Schöpfung.  Kapitel 3. Deutscher                   Wissenschafts- Verlag (DWV), Baden-Baden 2019

[9]  Edelmann G.M., Tononi G.; Gehirn und Geist. Wie aus Materie Bewusstsein entsteht.  München 2002

[10]  Esfeld M.; Philosophie der Physik. Suhrkamp Taschenbuch Wissenschaft. Berlin 2013

[11]  Zeilinger A.; Interview in: Wiener Zeitung. Das  Loch im Verständnis der Welt. 6.12.2012

[12]  Eidemüller D.: Quantensprung - Einstein Stiftung Berlin (einsteinfoundation.de)

[13]  Köchy K.; In: Gehirn und Geist. Nr.1-2008 S.50  
[14]  Tomasello M., Die Ursprünge der menschlichen Kommunikation, Suhrkamp, Frankfurt a.M. 2011, S.12 ff.

[15]  Deeg J.; Human Brain Project: Die Vision vom simulierten Gehirn. Spektrum.de. 2023, . 15. 9. 2023

[16]  Börner G., Schöpfung ohne Schöpfer? Deutsche Verlagsanstalt 2006, S.14f.

[17]  Wood Ch., Eigenbrötler besiegt die Unendlichkeit. Spektrum.de, 19.03.2024

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Annexe : La parenté entre le symbolisme et le monde quantique

1. Dualité onde-particule : une onde ne peut pas être une particule et une particule ne peut pas être une onde. C'est l'un ou l'autre, mais les deux existent dans un « à la fois... et ».
Le symbole de l'arbre n'est pas l'arbre, mais les deux forment un « à la fois... et » dans la conscience.

2. Complémentarité : il existe différentes descriptions d'un système qui s'excluent mutuellement, mais ce n'est qu'en tenant compte des deux aspects que le système peut être appréhendé.
Je ne peux pas assimiler l'énoncé « arbre » à l'arbre, mais sans accepter les deux aspects, il n'y aurait pas de compréhension linguistique.

3. Superposition : la superposition est un phénomène dans lequel un système existe simultanément dans plusieurs états. Souvenez-vous du chat de Schrödinger : il est mort et vivant jusqu'à ce que l'on vérifie. Le symbole « arbre » est-il l'arbre? Non. Le symbole « arbre » n'est-il pas identique à l'arbre? Oui.

4. Intrication : elle décrit un état dans lequel deux particules sont liées de telle manière qu'elles ne peuvent être détectées indépendamment l'une de l'autre.
Voici un exemple classique tiré de mes études africaines. Il contredit le réalisme local d'Einstein, qui parle d'un « effet fantomatique à distance ». Une calebasse particulière appartenant à une femme est un symbole classique de son utérus. Si une autre femme vole et endommage ce récipient, cela peut perturber la fertilité de la femme volée. Il en résulte un trouble psychosomatique. Ces problèmes n'étaient pas résolus par des mois de psychanalyse, mais par un rituel chez un chaman. (Exemple dans mon étude : Das Bewusstsein,  p. 178, voir note de bas de page 2)

5. Cohérence et décohérence : la cohérence désigne par exemple la superposition d'ondes qui créent un motif : exemple de l'expérience des fentes doubles. La décohérence désigne la perte de cohérence. La calebasse volée génère une décohérence. Nous la reconnaissons également dans les troubles psychiques.

6. Relation d'incertitude ou incertitude quantique : elle résulte des propriétés complémentaires de la particule, qui ne peuvent être déterminées avec précision simultanément ((Principe d'incertitude de Heisenberg). La physique quantique contredit la notion d'une réalité objective. – Le vol de la calebasse et la stérilité potentielle ne peuvent être déduits logiquement, ce qui est particulièrement évident Dans les deux cas, aucune causalité stricte ne peut être déduite.

7- Causalité indéterminée :: En physique quantique, il existe des situations dans lesquelles le rapport de cause à effet ne s'applique plus au sens classique du terme. Deux particules sont très éloignées l'une de l'autre, mais reliées entre elles. Si l'on mesure l'une des particules, l'autre particule subit immédiatement une modification. Il n'est plus possible de démontrer un lien de causalité au sens classique du terme. Les liens symboliques chez l'être humain dépassent souvent le cadre d'une déduction purement causale (voir exemple sous : 4. intrication)..

Les interprétations symboliques des Africains sont comparables aux découvertes de la physique moderne. Je m'appuie sur l'affirmation ci-dessus concernant la dualité onde-particule. Voici une illustration africaine : « L'ancêtre, c'est mon sang ». Pour eux, leur sang est symboliquement identique à leurs ancêtres. Notre objection : « Mais les ancêtres n'ont plus de sang ? » À cette question, ils répondent : « Ce sont deux choses et pourtant une seule ». Ils soulignent la contradiction.


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